Bienvenue à
L’atelier
narratif
Ici vous pouvez tester…
La machine à surprises narratives
Un générateur de contraintes aléatoire dont la mission est de créer les conditions favorables aux découvertes inattendues, fertiles, révélatrices, iconoclastes…
C’est l’occasion de sortir des sentiers battus de la création narrative!
Comment ça marche?
Dans cet atelier, il vous est proposé de tester l’application de facteurs narratifs et de contraintes diverses à l’outil* ou l’objet* narratif que vous soumettez pour :
1. Trouver le maillon suivant de la chaîne du récit ou de l’intrigue.
ex. si vous soumettez un personnage, découvrir quel est son objectif, etc.
2. Lui attribuer une fonction spécifique, et si possible singulière.
* Objets = mot, phrase, paragraphe, chapitre, séquence, scène, acte, image, plan, lumière, son, espace, couleur, volume de matière…
* Outils = Personnages, évènements, « caractérisation », mondes, points de vue, « focalisations », conventions de genre, temps de l’agent narrateur, action verbale, fins, discours descriptifs et argumentatifs.
Laissez libre cours au hasard et à l’inspiration…
Appliquez la contrainte proposée à votre objet ou outil, même si cela vous paraît hors de propos ou farfelu. Suivez la consigne en écrivant librement ce que cette association vous inspire (phrase, scène, évènement, intégration d’un autre outil ou objet narratif, etc.)
Soumettez votre matériel de départ à d’autres contraintes aléatoires. L’objectif est ici de produire de nombreuses solutions dans un court lapse de temps.
… avant de décider ce qui convient.
Si vous le pouvez, accordez-vous un temps d’incubation (passez et pensez à autre chose) avant de décider si l’une des contraintes d’emploi de votre outil narratif a créé une association, une transformation pertinente, originale, créative, satisfaisante…
La théorie
L’inventivité de l’agent narrateur est mesurée par sa capacité à produire un récit original et adapté à la réalisation des fonctions assignées à l’œuvre (adhésion, expériences émotionnelles et cognitives).
Chaque individu a un potentiel créatif qui peut être libéré notamment par la pensée divergente-exploratoire[1], c’est-à-dire la production d’idées et de solutions à partir d’un simple point de départ, ou stimulus.
Il convient de produire de nombreuses idées afin de choisir la plus originale et la mieux adaptée aux fonctions de l’œuvre.
Des études[2] ont montré que les idées les plus créatives apparaissent rarement au début du processus de création, au moment où la mémoire et l’inconscient donne trop facilement accès aux solutions évidentes et sans risque, aux conventions sociales et autres clichés réducteurs (= les sentiers battus).
Il existe déjà plusieurs méthodes censées stimuler la créativité et inciter les auteur·rice·s à faire du « hors-piste » créatif. C’est notamment le cas des Stratégies obliques du musicien Brian Eno, un jeu de cartes sur lesquelles figurent des injonctions, souvent absconses, susceptibles d’inspirer l’imagination. Oblique Strategies (sb.org)
Nous proposons ici des stimulations plus concrètes sous la forme de contraintes narratives auxquelles l’auteur·rice-narrateur·rice doit se plier pour l’emploi des outils et objets narratifs qu’il·elle met en œuvre lors de la mise en récit. Libre à lui×elle de décider si le produit de cette atteinte à sa liberté créative s’inscrit dans la logique de sa narration.
¹ Guilford, J.P. (1950) Creativity. American Psychologist, 5, 444-454.
http://dx.doi.org/10.1037/h0063487
² Lubart, T. L., & Mouchiroud, C. (2003). Creativity: A Source of Difficulty in Problem Solving. In. J. E. Davidson, & R. J. Sternberg (Eds.), The Psychology of Problem Solving (pp. 127-148). New York: Cambridge University Press.
http://dx.doi.org/10.1017/CBO9780511615771.005
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