Facteur répétition
Ce facteur a pour effet de décrire, dire, montrer et faire entendre plus d’une fois le même objet (mot, phrase, image, son, situation, couleur, espace, volume de matière, etc.), le même outil narratif (p. ex. protagoniste, action, évènements, etc.) ou le même thème ou motif.
La répétition peut avoir lieu au cours du même récit ou d’un récit à l’autre dans le cas de changement(s) d’agent narrateur et/ou de récits enchâssés.
* Cet outil narratif (comparons-le à un marteau) utilisé dans certaines conditions (précision et force pour le marteau), permet d’obtenir certains résultats pratiques (planter un clou pour accrocher un tableau). Mais ce résultat est généralement au service d’une finalité plus significative (décorer, séduire un public, afficher des opinions, etc.) que nous appelons sur ce site fonction narrative.
Pacte d’adhésion
Pouvoir se projeter dans des possibilités imaginaires ou réelles.
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Expérience cognitive
Améliorer notre compréhension du monde et de nous-mêmes.
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Expérience émotionnelle
Eprouver et partager toutes sortes d’émotions.
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Points clés:
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Le facteur répétition peut être mis en œuvre pour plusieurs raisons et produire des effets très différents
• L’incompétence ou la distraction de l’agent narrateur. L’agent récepteur s’ennuie et a l’impression qu’on ne lui fait pas confiance.
• La répétition d’un ou plusieurs mots, d’un ou de plusieurs éléments de l’intrigue (par ex. les maisons des trois petits cochons), de thèmes et de motifs est un effet esthétique (point de tension narrative) qui trouve son origine dans la tradition orale. Elle contribue à faciliter la compréhension de ce qui est dit ou montré, à donner un rythme au récit, à mettre l’accent sur un sens particulier ou une émotion.
• Raconter plusieurs fois le même enchaînement d’évènements à travers différents points de vue pose les questions de l’objectivité des agents narrateurs et de la vérité en général.
• La description d’événements ou de situations récurrentes sur une période plus ou moins longue, prend le risque de lasser l’agent récepteur si le récit ne propose pas un traitement particulier, comme par exemple le « montage-séquence » de Notting Hill (1999) montrant Hugh Grant rentrer chez lui en traversant le marché de Portobello Road au cours des quatre saisons de l’année. Cette séquence est loin d’être lassante pour les spectateur·rice·s mais elle exprime la lassitude du personnage de Grant qui traverse une année entière sans épisode amoureux notable…
• La représentation unique d’un événement ou d’une situation qui s’est passée plusieurs fois induit un commentaire sur les notions de routine, d’ennui, de quotidien (passé composé à valeur itérative : « Longtemps je me suis couché de bonne heure » Proust).
• Dans les œuvres d’images séquentielles, animées ou non, la répétition du même geste (du même fragment temporel) connote un instant à haute valeur émotionnelle (par ex. un enfant se jette dans les bras de son père qu’il n’a pas vu depuis longtemps…)
• Une situation répétée régulièrement/systématiquement dans un récit peut créer une distanciation comique (running gag) ou un commentaire sur le caractère obsessionnel d’un personnage (par ex. Lennie de Des Souris et des hommes).
Pistes de réflexion et ressources
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