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Nous faire partager l’émotion commune de deux personnages en l’inscrivant en cohésion avec leur environnement

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Les paysages peuvent relier émotionnellement des personnages sans que ceux-ci aient besoin de s’exprimer.

Lily Briscoe, une jeune peintre débutante, passe les vacances au bord de la mer en compagnie du couple Ramsey, leurs huit enfants et quelques-uns de leurs amis. Elle se lie d’amitié avec un botaniste d’âge mûr, William Bankes, qui comme elle reste sur son quant-à-soi. Les deux prennent l’habitude de s’échapper à la plage…

Ils venaient là régulièrement chaque soir, poussés par quelque besoin intérieur. Comme si l’eau faisait flotter, faisait voguer des pensées devenues stagnantes sur la terre ferme, et procurait à leurs corps mêmes une espèce de détente physique.

Cet agent narrateur au bénéfice de la « focalisation interne » (pouvoir lire les pensées) nous fait partager la communauté d’émotion (un « besoin intérieur ») ressentie par ces deux personnages lorsqu’ils se rendent à la plage : liberté (fin des ruminations vaines), sérénité, détente physique…

Ces sentiments sont inscrits dans le paysage : une hypothèse (« Comme si ») est suggérée sur la similarité de leurs propriétés physiques (leur fluidité) avec celle de l’eau ambiante.

Cette comparaison implicite, par analogie, entre leurs pensées et l’eau mouvante de la mer nous aide à ressentir les émotions qui agitent leurs mondes intérieurs, les frustrations qu’ils ressentent dans une société prude, inhibée, étriquée.

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