Conventions de genre
Choisir ou non de respecter les conventions d’un genre revient à décider de répondre ou non aux attentes de l’agent récepteur quant à des codes spécifiques de contenu, de forme ou de registre de l’œuvre.
* Cet outil narratif (comparons-le à un marteau) utilisé dans certaines conditions (précision et force pour le marteau), permet d’obtenir certains résultats pratiques (planter un clou pour accrocher un tableau). Mais ce résultat est généralement au service d’une finalité plus significative (décorer, séduire un public, afficher des opinions, etc.) que nous appelons sur ce site fonction narrative.
Pacte d’adhésion
Pouvoir se projeter dans des possibilités imaginaires ou réelles.
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Expérience cognitive
Améliorer notre compréhension du monde et de nous-mêmes.
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Expérience émotionnelle
Eprouver et partager toutes sortes d’émotions.
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Points clés:
• Les œuvres des arts narratifs peuvent être cataloguées en catégories (genres) définies par un ensemble de règles et de caractères communs que nous proposons d’appeler conventions
Le public s’attend à retrouver des éléments de contenu et de forme associés à chaque genre : Le saloon du western, le surnaturel du genre fantastique, les émotions fortes des films d’horreur, l’exagération des comédies, la fin heureuse des contes de fées, etc.
• Deux autres membres de la même famille: stéréotypes et clichés
Lorsqu’elles n’ont d’autres raisons que de se fédérer à un genre, ces conventions sont des stéréotypes, c’est-à-dire de simples objets vides de sens, acceptés sans réflexion ou examen critique.
Les conventions observées fréquemment sont des clichés, c’est-à-dire des objets sans surprise. Mais les clichés ont potentiellement l’avantage de pouvoir évoluer et se transformer en des expressions plus inattendues et originales.to more original and unexpected expressions.
• Respecter les conventions ou non
Les attentes du public peuvent être comblées ou non en fonction du bon vouloir de l’agent narrateur. Cette décision concerne l’un des facteurs de la réception de l’œuvre au sein du processus de mise en récit. Elle contribue au traitement de l’imprévu/imprévisible/inconnu à la base de la tension narrative et confronte à la problématique de la prévisibilité, et de ses stigmates (stéréotypes, clichés, préjugés).
• Mélanger les conventions de genres différents
Bien que le mélange des genres soit la règle générale (il n’y a pas d’œuvre appartenant à un seul genre), il peut parfois constituer un parti-pris de récit. (Par exemple : Le Mariage du Ciel et de l’Enfer (The Marriage of Heaven and Hell), William Blake (1757–1827), Dheepan (2015) réalisé par Jacques Audiard, les uchronies qui détournent des faits historiques, par ex. Le Maître du Haut Chateau de Philip K. Dick.
• Responsable du succès des récits sérialisés
Pour les très longs récits publiés en plusieurs parties (sérialisé, feuilletonnés ou en plusieurs tomes) des conventions liées à l’intrigue (lieux, personnages, mondes récurrents) contribuent à créer des attentes chez le public et un phénomène de familiarité qui pourrait expliquer leur succès public (Les Rougon-Macquart de Zola, Harry Potter, séries TV, bandes dessinées, etc.)
Pistes de réflexion et ressources
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