La matière de cette page est régulièrement révisée et complétée.
Description et discours descriptif: Pistes de réflexion et ressources
• Une description peut constituer une simple ponctuation. Une respiration nous est accordée entre deux évènements chargés de tension (fonction purement esthétique). Elle peut donc à la fois être « en dehors du temps » de l’intrigue et représenter le temps qui passe (une durée).
• Une description et un élément descriptif requièrent, de la part de l’agent récepteur, un degré d’attention plus important que celui nécessité par la prise de connaissance des composants purement narratifs (évènements situés dans le temps rapportés par un agent narrateur).
• L’ordre dans lequel est décrit un objet inanimé (ou le mouvement de la caméra ou le montage) peut induire une ligne temporelle, laquelle permet de donner l’impression que le récit « avance » même si aucun événement ne fait progresser l’intrigue.
• La description visuelle peut faire usage de l’arrière-plan alors que la description écrite place tout au premier plan.
• Au théâtre, la scénographie est une forme d’outil descriptif.
• Décrire, c’est interpréter le réel (une forme d’argumentatif)
• Pour des descriptions vivides, voir : Hypotypose , Ekphrasis Prosopographie , etc.
• L’indescriptible : ce que toute description, même la plus minutieuse, finit toujours par ne pas dire ou ne pas montrer. La description commence quelque chose qu’elle ne peut pas finir et provoque de la déception.
Et les descriptions ! Rien n’est comparable au néant de celles-ci ; ce n’est que superpositions d’images de catalogue, l’auteur en prend de plus en plus à son aise, il saisit l’occasion de me glisser ses cartes postales, il cherche à me faire tomber d’accord avec lui sur des lieux communs.
• Le descriptif est-il plus « indulgent » que le narratif, en permettant de représenter des sujets sans tenir compte des valeurs qui régissent leurs mondes dont la connaissance est indispensable pour l’interprétation des évènements, de leur portée.