Fonction expérience cognitive: Pistes de réflexion et ressources

Le débat sur la valeur cognitive de la littérature est en train de changer. D’une part, plusieurs philosophes recommandent un passage épistémologique de la « connaissance » à la « compréhension » pour décrire les avantages cognitifs de la littérature. D’autre part, les sceptiques appellent à une discussion méthodologique et exigent des preuves de l’affirmation selon laquelle les lecteurs apprennent réellement de la littérature. Ces deux idées, la notion de compréhension et la demande de preuves, semblent à première vue incompatibles, car la notion de compréhension implique que les bénéfices cognitifs de la littérature sont en fin de compte non verbaux et donc inarticulés. Dans cet article, je défends à la fois le passage de la connaissance à la compréhension et la demande de preuves. Après avoir proposé que la valeur cognitive de la littérature soit mieux interprétée en termes d’amélioration de la compréhension du lecteur, je soutiens que l’endroit où il faut chercher des preuves des avantages cognitifs de la littérature n’est pas le laboratoire, mais la pratique de la littérature.