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Point de vue en «focalisation externe» : Pistes de réflexion et ressources

• La crédibilité d’un agent narrateur en « focalisation externe » peut-elle être mise en question ? Cette possibilité participe-t-elle au sens du récit ?

• En n’apportant son attention que sur les actions physiques et verbales des personnages (application du facteur rétention), comme s’il était étrangement incapable de prendre en compte leur psychologie (ou réticent), ce point de vue est paradoxalement à même de révéler l’essence des personnages, et notamment leurs mondes intérieurs. C’est ce à quoi tente de parvenir le « filmique » : la révélation de leurs émotions et de leurs pensées à travers leurs actions et leurs comportements.

• En adoptant ce point de vue limitant, l’agent narrateur peut en dire moins que les personnages. Ce paradoxe est susceptible de nous interroger sur ses intentions et l’étendue de son (supposée) ignorance. Ce choix est-il porteur de sens ?

• L’agent narrateur peut faire des hypothèses (extrapolations) sur des faits invisibles, inaccessibles, comme des pensées. Sa subjectivité proclamée et assumée peut être un moyen de s’échapper de la soi-disant objectivité de l’intrigue.

• Sur les influences de la photographie (« focalisation externe ») sur la littérature : Littérature et photographie, -P. Montier, L. Louvel, D. Méaux & P. Ortel (dir.), 2008, Presses universitaires de Rennes. Photography and Literature, François Brunet, 2009, Reaktion books.

• La présence d’une caméra (la conscience qu’en a un sujet) influence toujours le comportement de ce sujet.