The Man with the Golden Arm, 1955, d’après un roman de Nelson Agren, scénario de Walter Newman, Ben Hecht, réalisation Otto Preminger.
Deux mondes intérieurs se rencontrent et créent un espace psychique commun. La rétention du discours renforce l’impression d’avoir à faire face à une forme d’intrusion.
Frankie Machine, ancien toxicomane reconverti dans la musique, tente de résister aux sollicitations de son quartier interlopes. Mais la pression est trop forte et il décide finalement d’accepter la drogue que son ancien dealer, Louie, lui a proposée à plusieurs reprises.

Dans cette scène, l’arrivée de Frankie au café où l’attend son ami Sparrow, un voleur de chiens, est un double évènement. Pour Louie, accoudé au bar, c’est la surprise de comprendre que Frankie a enfin baissé sa garde (interpersonnel, « adjuvant »). Pour Frankie, c’est la réalisation qu’il ne pourra pas tenir la promesse qu’il s’est faite de « changer de vie » (interpersonnel, opposant).
À peine Frankie se présente-t-il à la porte du café, que le vendeur de drogue comprend ce qu’il est en train de se passer dans sa tête.
Sans aucune explication de Frankie, Louie « lit » les intentions de son client, et celui-ci comprend que le vendeur de drogue a compris. Un espace psychique commun autour de la dépendance est créé.
Louis fait preuve d’une intelligence émotionnelle et d’un don d’interprétation du langage corporel de Frankie (« caractérisation ») qui font de lui un adversaire redoutable, diabolique.