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Facteur vitesse: pistes de réflexion et ressources

• Un récit peut introduire d’autres mondes qui s’ajoutent au monde de l’intrigue et ainsi poser les fondements d’une structure particulière.

• Que l’agent narrateur fasse ou ne fasse pas partie de l’intrigue, son récit pourra enchâsser (« frame ») le récit des événements de l’intrigue (« embedded ») Cela peut arriver au début et à la fin, ou de manière sporadique au cours du récit de l’intrigue (par exemple un court récit enchâssé décrivant un autre monde en illustration ou contrepoint du monde de l’intrigue).

• La question de l’enchâssement se pose naturellement lors des changements de point de vue ou pour les récits à plusieurs intrigues. Il faut également considérer le cas particulier de l’incursion du monde de la narration dans le récit (« métalepse rhétorique » de Genette).

Voici ce que dit Gérard Genette à propos de la vitesse du récit par rapport à la ligne temporelle de l’intrigue (« histoire ») :

Le récit isochrone, notre hypothétique degré zéro de référence, serait donc ici un récit à vitesse égale, sans accélérations ni ralentissements, où le rapport durée d’histoire/longueur de récit resterait toujours constant. Il est sans doute inutile de préciser qu’un tel récit n’existe pas, et ne peut exister qu’à titre d’expérience de laboratoire : à quelque niveau d’élaboration esthétique que ce soit, on imagine mal l’existence d’un récit qui n’admettrait aucune variation de vitesse, et cette observation banale est déjà de quelque importance : un récit peut se passer d’anachronies, il ne peut aller sans anisochronies, ou, si l’on préfère (comme c’est probable), sans effets de rythme. .

GENETTE (Gérard)

Figure III, p. 123

• Au cinéma, le plan, qu’il dure un bref instant ou toute la durée du récit (plan-séquence), respecte la durée des évènements de l’intrigue.